Bio-écologie Des Chiroptères En Numidie Orientale

Résumé: La présente étude, portant sur la chiroptérologie dans le nord-est algérien, a été effectuée dans le contexte biogéographique bien contrasté de la Numidie Orientale. L’échantillonnage effectué de 2011 à 2016 nous a permis de capturer 645 individus. Le travail d’identification a permis de recenser 3 familles de chiroptères : les Vespertillionidae, les Rhinolophidae et les Miniopteridae ; avec 13 espèces identifiées : Eptesicus isabellinus, Myotis capaccinii, Myotis emarginatus, Myotis punicus, Pipistrellus kuhlii, Pipistrellus pipistrellus, Plecotus gaisleri, Rhinolophus blasii, Rhinolophus Euryale, Rhinolophus ferrumequinum, Rhinolophus mehleyi, Rhinolophus hipposideros et Miniopterus schreibersii. Ce qui représente 50 % de la richesse spécifique des chiroptères connue en Algérie. Le Murin du Maghreb est l’espèce la plus fréquente dans nos relevés et marque une régularité dans nos inventaires tandis que le Oreillard du Maghreb se révèle une espèce rare dans la présente étude. Dans la zone la richesse spécifique moyenne est de 1,27 ± 0,64 espèces par relevé réalisé ; la valeur indiquée par l’indice de diversité de Shannon est de 2,25 bits, et celle enregistrée par l’indice d’équitabilité est de 0,60. Par ailleurs, un travail sur les ectoparasites nous à permis de collecter et identifier 236 ectoparasites appartenant à 5 espèces de mouches de chiroptères ; Brachytarsina flavipennis, Nycteribia schmidlii, Nycteribia latreillii, Nycteribia pedicularia et Phthiridium biarticulatum ; de puce représentée par Ischnopsyllus octactenus. Les tiques recensés sont représentés par Ixodes vespertillionis et les mites par (Spinturnix myoti, Eyndhovenia euryalis et Steatonyssus occidentalis) Cette dernière espèce est une première mention en Algérie. Pour ce qui est des fréquences parasitaires, le taux le plus imposant est celui des acariens (62,71%), suivi des mouches avec un taux de 30,94%, quand puces elles enregistrent le taux le plus faible 6,35%. Concernant les espèces hôtes examinés, 110 hébergent des parasites, soit 47,83% du peuplement. Les prévalences chez ce peuplement varient de 24% jusqu'à 77%. Le Rhinolophe de Mehely et le Murin du Maghreb se révèlent les deux espèces les plus parasités avec un taux de (77%) et l’intensité parasitaire moyenne de l’ordre de 33,71 et 11,23 respectivement.

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