Etude De Deux Modèles D’insectes Nuisibles Coloniaux Des Milieux Urbains : Blattella Germanica (l.) Et Drosophila Melanogaster : Aspect Toxicologique Et Comportemental

Résumé: Les invasions biologiques ou proliférations de nuisibles, de plus en plus fréquentes, sont l'une des premières causes de perte de biodiversité, la source de pertes économiques importantes et dans certains cas entrainent des retentissements sanitaires. Face aux problèmes de résistance et de toxicité des produits chimiques largement utilisés jusqu'ici, les pouvoirs publics se penchent de plus en plus sur les méthodes dites "biologiques" pour y remédier. Les composés naturels issus des produits végétaux et résultants du métabolisme secondaires sont des meilleurs alternatifs. Récemment, des nouvelles recherches s'appuient sur la compréhension de l’effet des faibles quantités d’insecticide sur les fonctions physiologiques des organismes "nuisibles" comme l’olfaction, à la base de nombreux comportements vitaux. C'est dans cet esprit que nous abordons le cas d’insectes urbains, la mouche du vinaigre et un commensal, la blatte. La mouche du vinaigre, Drosophila melanogaster, véhicule des germes pathogènes et leur simple pullulation la rende gênante. La blatte germanique, Blattella germanica, entraîne des problèmes d’hygiène et est aussi à l’origine de manifestations allergiques. Dans un premier temps, nous avons étudié l’impact toxicologique des extraits aqueux de différents parties de deux plantes spontanées, Peganum harmala (feuilles, fleurs et graines) et Daphné gniduim (feuilles et baies). Ces derniers révèlent une bonne activité insecticide, ils provoquent une mortalité importante chez les deux espèces en fonction de la concentration et du temps d’exposition. Le traitement, par ingestion, agit essentiellement sur le cycle de développement de la mouche ; il influe sur la durée et le nombre d’individus (phénomène de mue). De plus, des malformations morphologiques, des changements de la pigmentation du corps, déformations au niveau des ailes et des pattes chez les adultes, ont été enregistré. L’objet principal de cette thèse consiste à évaluer les effets différés de différentes concentrations sublétales de chaque plante sur le comportement alimentaire des larves de 3ème stade, sexuel et l’oviposition de D. melanogaster et sur le comportement sexuel et grégaire chez les adultes de B. germanica. Grâce à des tests de choix, nous avons pu montrer que ces composés avaient un fort impact sur le phénomène d’attraction et l’acuité olfactive d’insectes (larves et femelles de D. melanogaster). Elles perdent la faculté de détection d’odeurs d’alimentation ou du site de ponte ; leurs choix est aléatoire. Ses effets, répulsifs ou attractifs, ont également été déterminés. Comme, ils agissent sur le nombre d’œufs pondus. Nos résultats nous a permis aussi d’observer des comportements pré-copulatoires anormaux ou inhabituels (attraction à distance, reconnaissance par contact, etc…) et de déceler des parades déficientes, ce qui signifie que ces biopesticides agissent probablement comme des perturbateurs d’information en modifiant la communication chimique, réduisant ainsi les chances de reproduction des insectes cibles. Les blattes ayant exposées aux traitements insecticides et testées en olfactomètre, montrent un changement de comportement d’orientation vis-à-vis des odeurs de leurs congénères

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