Prévalence Et Antibiorésistance Des Bactéries Responsables De Mammites Chez Les Vaches Laitières

Résumé: Dans le but d’étudier la prévalence des bactéries responsables de mammites chez le bovin laitier et leur résistance aux antibiotiques, nous avons effectué 144 prélèvements du lait issus de 28 exploitations laitières différentes au niveau de deux régions : Tigzirt et Ouaguenoune (Tizi-Ouzou). Les prélèvements collectés ont été soumis à la recherche de quelques genres bactériens responsables de mammites, et ceci en faisant recours à des géloses sélectives. Les isolats obtenus ont été soumis à une identification biochimique, suivie de l’étude de leur sensibilité aux antibiotiques par la méthode de diffusion des disques d’antibiotiques sur la gélose Mueller-Hinton, selon les recommandations du CLSI (2020). Les résultats obtenus de cette étude montrent une faible prévalence des mammites bovines. En effet, sur les 144 prélèvements effectués, uniquement 41 (28.47%) se sont révélés positifs, incluant des cas de mammites cliniques et des cas de mammites subcliniques. Un total de 48 souches bactériennes ont été isolées, incluant 29 souches de S. aureus, 12 d’Escherichia coli, 2 de Providencia sp et 5 de Streptococcus sp. En ce qui concerne la résistance aux antibiotiques, toutes les souches de S. aureus isolées étaient résistantes vis-à-vis de la pénicilline. De faibles résistances à l’encontre de la tétracycline, l’érythromycine et le triméthoprime/Sulfaméthoxazole ont été enregistrées, avec des valeurs de 10.3%, 10.3% et 3.44%, respectivement. Pour E.coli, 91.6% des souches sont résistantes à l’amoxicilline, 66.66% sont résistantes à l’ampicilline et 16.6% des souches sont résistantes à la tétracycline. La totalité des souches de Providencia sp sont résistantes à l’ampicilline, la nitrofurantoine et la céftiofure. Alors que, 50% des souches avaient une résistance contre l’amoxicilline/acide clavulanique. Dans le cas des streptocoques isolés, 100% sont résistantes à la pénicilline, à la tétracycline, à la streptomycine et à la lincomycine, tandis que la résistance à l’ampicilline est de 80%. Les résultats de cette étude suggèrent la mise en œuvre d’un programme pour le contrôle des mammites, basé sur l’application des règles d’hygiène et le recours à des alternatives pour le traitement de ces infections, dans le but de diminuer la recrudescence des bactéries résistantes aux antibiotiques.

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