Splénectomies Laparoscopiques Pour Maladies Hématologiques Techniques-résultats

Résumé: INTRODUCTION: La voie laparoscopique a modifié la place de la splénectomie .Cette technique semble aux vues des données de la littérature, efficace, sûre et présenterait de nets avantages par rapport à la laparotomie lorsqu’elle est réalisée par un chirurgien expérimenté. Ses indications ont intéressé diverses pathologies spléniques, aussi bien bénignes que malignes. Peu d’équipes Algériennes sont rompues aux techniques laparoscopiques en dehors de la cholécystectomie, et seules quelques splénectomies coelioscopiques ont été rapportées de façon anecdotique lors de congrès. Le but de notre travail est de démontrer l’intérêt de la voie laparoscopique dans la réalisation de la splénectomie comme traitement ultime dans la prise en charge des pathologies spléniques diverses, d’en analyser la faisabilité et la fiabilité afin d’établir le bénéfice de la laparoscopie chez ces patients. MATERIEL ET METHODE : Il s’agit d’une étude descriptive prospective, mono-centrique, du 1 er janvier 2008 au 31 août 2012 ayant colligé 32 patients opérés pour une SL selon une technique standardisée, réalisée dans le service de chirurgie générale de l’établissement hospitalier universitaire 1 er novembre 1954(EHU) d’Oran. Nous avons étudié les caractéristiques épidémiologiques, les données per-opératoires incluant les conversions, la durée opératoire ainsi que les complications et les suites opératoires basées sur la DMS et le suivi de ces patients. RESULTATS L’âge moyen des patients était de 42,50±18,38 (17-77). Le sex-ratio était de 0.6. Douze patients présentent au moins une tare (37%). L’indication de la splénectomie était un purpura thrombopénique idiopathique (PTI chez 10 patients (31 %), une sphérocytose chez 2 patients (6%),une AHAI chez 2 patients (6%) ,une B Thalassémie majeure chez 2 patients (6%), une SPMG diagnostique et thérapeutique chez 5 patients (16%) ,une formation liquidienne chez 5 patients (16%) ,une tumeur splénique chez 05 patients (16%) et un nodule splénique chez un patient (3%). La moyenne des pertes sanguines a été estimée à 240,625 cc/malade (0 - 1500). Une conversion était nécessaire chez 6 patients en rapport avec un saignement non contrôlé dans 2 cas, des adhérences pathologique et le volume spléniques dans 03 cas et des adhérences post opératoires dans un cas. La durée moyenne de l’intervention était de 195,31±71,88 minutes (70 - 330). Les suites opératoires étaient simples chez 30 malades (94%). 2 malades (6%) ont présenté des suites perturbées (une hémorragie post-opératoire qui a nécessité une réintervention et une fistule pancréatique. Le séjour moyen est de 6±2,55 jours (3-17). CONCLUSION Technique fiable et reproductible surtout avec l’amélioration des équipements, la SL est un moyen à part entière dans l’arsenal thérapeutique des pathologies hématologiques et en particulier dans le PTI et les hémopathies, exigeant, toutefois, une collaboration péri opératoire étroite entre chirurgiens, hématologues réanimateur, et biologistes.

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