Etude Technoéconomique De La Conversion Électrique Du Biogaz En Algérie. Cas Du Cet De Batna

Résumé: Le CET de Batna est pris comme cas d’étude lors du développement d’une évaluation technico-économique de la conversion en électricité du biogaz en Algérie. Les calculs relatifs à un projet de biogaz reposent sur plusieurs modèles, où chaque modèle est appliqué à une phase bien déterminée. Il y’a quatre phases : i) évaluation de la quantité du méthane généré dans le CET, ii) quantification de son énergie thermique, iii) sélection des systèmes, et estimation de leurs conversion électrique, et iv) évaluation économique des scénarios technologiques adoptés. Le modèle économique se base sur les données suivantes : le coût d’achat et d’installation d’équipements (coût d’investissement initial), coût d’opération et de maintenance (coût reparti sur toute la durée de vie du projet), et coût dû à l’inflation et intérêt. Quatre systèmes de conversion électrique sont testés, à savoir, petit moteur à combustion interne, moteur à combustion interne, micro-turbine, et turbine à gaz. Les résultats de l’étude sont comme suit : Le CET de Batna est capable de générer une quantité de biogaz qui peut arriver à 0,366 m3/s sur les 25 premières années, puis la quantité décroit lentement sur la durée restante du projet. Le scénario le plus rentable est celui où il y’a association et combinaison de 4 micro-turbines (˂ 750 kW, et durée de vie de 10 ans), mise en service sur toute la durée du projet (30 ans). Dans ce cas, l’énergie électrique cumulée sur toute la durée de vie du CET s’estime à 216 GWh. Avec ce scenario le coût de l’électricité de biogaz revient à 0,033 $/kWh, la valeur actualisée nette s’estime à 1,14 millions de dollars, et le retour sur investissement est de 14 ans. L’étude appliquée à tout le territoire national incluant les trois zones climatiques d’Algérie (Nord, semi-aride et aride) révèle que l’investissement dans le biogaz est plus rentable dans le Nord. En effet, dans cette région il y’a une forte quantité de déchets, due à une forte densité de population, qui est associée à un climat humide qui favorise la production de biogaz.

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