Le Centre-ville D’alger À Travers La Rue Didouche Mourad

Résumé: En se distinguant des autres parties de l’espace urbain, le centre-ville devient signifiant et, il est alors légitime de l’étudier à travers les concepts de la sémiotique bien que ces derniers soient généralement appliqués aux oeuvres de littérature, théâtre, etc. Etant donné l’inexistence de concepts consacrés à l’espace urbain, considérés dans cette théorie, des aspects de cette étude deviennent hypothétiques : une rupture épistémologique s’impose afin de forger une théorie de l’espace urbain émancipée de toute métaphore ou simple interprétation de la théorie de la linguistique. Pour R. Ledrut, les signifiants propres à l’espace n’ont pas encore vu le jour. Ce sont les travaux d’A.J. Greimas et l’analyse d’A. Levy, sur la sémiotique du sacré, qui a repris les concepts clés de la théorie de Greimas, qui ont servi de socle théorique à cette étude. Par son dynamisme quotidiennement observé et la richesse de son histoire urbaine, la rue Didouche Mourad à Alger se révèle comme univers chargé de signification où l’usager devient une des composantes intrinsèques. Dans sa manifestation physique, cette rue s’apparente comme une conséquence d’un acte d’énonciation qui a projeté les différents acteurs du discours. Chaque personne qui a participé aux permanentes restructurations de la rue s’approprie la figure de l’énonciation. Paradoxalement, l’énonciation prendrait l’aspect d’un acte inachevé puisque la pérennité même de cette rue dépendrait de ces appropriations. C’est la figure de l’architecte qui est privilégiée dans ce travail. Il a projeté chaque actant du discours, marqué par son idéologie, en lui attribuant une figure matérielle de la rue.

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