Effet De L’extension Urbaine Sur Les Systèmes De Production Agricoles Et L’écosystème Prairial À Oued Bousselem -sétif-

Résumé: L’extension urbaine est l’un des problèmes d’actualité qui affecte l’agriculture en générale et les systèmes de production agricole, en particulier dans la vallée de Bousselem à Sétif. Celle-ci possède des potentialités agricoles et environnementales avérées. L’objectif de notre étude est d’analyser l’effet de l’urbanisation sur les transformations du système agraire local en utilisant d’une part des typologies des exploitations agricoles et des systèmes de production, et d’autre part les outils cartographiques, le système d’information géographique (SIG) et les documents de planifications. Les résultats montrent que durant la période allant de 1872 à 1970, l’extension urbaine était en moyenne de 2,91 hectares/an, alors que pour la période comprise entre 1977 et 2005 l’urbanisation des terres agricoles a fortement progressé (49,42 hectares/an). En revanche pour la période comprise entre 1970 et 1977 la superficie urbanisée était en moyenne de 87,71 hectares/an. Les documents cartographiques montrent aussi que l’extension s’est orientée dans toutes les directions, et n’a pas fait distinction ni entre les différents types de formation géologique ou pédologique, ni entre les différents types d’agriculture pratiquées sur ces terres. Les enquêtes effectuées aux niveaux des exploitations pour évaluer l’effet de cette extension sur l’exploitation des terres, montrent que les agriculteurs peuvent être regroupés suivant trois typologies : (i) la typologie des systèmes d’exploitation général qui a donnée huit types, combinant les types d’exploitation des cultures et de l’élevage, la disponibilité de la main d’oeuvre et du capital ; (ii) la typologie de l’interaction entre agriculture et urbanisation a fait ressortir cinq types, en rapport avec le degré d’influence de l’urbanisation sur le pérennité de l’exploitation agricole ; (iii) la typologie de la place des prairies naturelles dans les exploitations agricoles a fait ressortir quatre classes en fonction de la diversité des systèmes d’exploitation des prairies en interaction avec la disponibilité des ressources en eau et sa gestion. Bien que l’extension progressive du tissu urbain soit inéluctable, celle-ci ne doit en aucun cas gagner sur les prairies naturelles inondables, qui assurent des rôles de production, de protection du sol et de maintien de la biodiversité. Ainsi leur gestion mérite d’être améliorée dans le cadre de systèmes de production spécifiques à concevoir pour assurer une intégration effective de l’agriculture en milieu urbain des régions semi-arides.

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