Profil Épidémiologique Et Bactériologique Des Pleurésies Purulentes Non Tuberculeuses Au Chu De Constantine

Résumé: Résumé : Le pronostic des pleurésies purulentes reste sévère malgré l‟antibiothérapie. Le diagnostic bactériologique est indispensable pour confirmer le diagnostic, adapter l‟antibiothérapie et orienter l‟étiologie. Le but de cette étude étant de déterminer le profil épidémiologique de cette affection, d‟identifier les bactéries en cause dans les prélèvements de ponction pleurale et d‟évaluer la sensibilité aux antibiotiques au sein des malades hospitalisés aux différents services du CHU de Constantine. Il s‟agit d‟une étude rétrospective de 3 mois (Novembre 2019-Février 2020), incluant toutes les ponctions pleurales des cas de pleurésies purulentes non tuberculeuses. Sur 156 ponctions réalisées, 32 répondaient à nos critères d‟inclusion (20,5%). Les sujets de sexe masculin étaient les plus touchés (58,3 %) et l‟âge moyen était de 55,4 ans. Les signes subjectifs les plus fréquemment rencontrés étaient la dyspnée 83,3% et la douleur thoracique 66,6%. Les pleurésies de grande abondance prédominaient (50%) ; la localisation se faisait préférentiellement à l hémi thorax droit (58,3%). Le tabagisme a été retrouvé chez 25% de nos patients. Plus de 45% des patients sont ni diabétiques ni hypertendu. Le profil bactériologique était dominé par les bactéries à Gram négatif (60,87%). Les entérobactéries ont représenté 34,78 % des isolats. Pseudomonas aeruginosa a été retrouvé dans 17,39% des cas. Parmi les cocci à Gram positif nous avons identifié : Streptocoques α hémolytiques (13,04%), Staphylococcus aureus (8,7%), Streptococcus pneumoniae (8,70%) et Enterococcus faecium (8 ,70%). Les pleurésies documentées provenaient essentiellement de pneumologie (65,63%) et avaient pour étiologie principale la pneumonie (58,2%). 100% des isolats de Pseudomonas aeruginosa étaient résistants à la ceftazidime. 50% des souches de Staphylocoque aureus étaient sensibles à la méticilline. Au sein des entérobactéries, la résistance aux C3G était de 87,5%. La prévention des pleurésies purulentes consisterait à une bonne prise en charge des infections ORL et broncho pulmonaires et à la vaccination contre le pneumocoque des sujets à risques

Publié dans la revue: