Etude Épidémiologique Et Caractérisation Histologique Et Immunologique Par Dosage D’auto-anticorps De La Maladie De Crohn Dans La Région De Tizi-ouzou Et Environs

Résumé: La maladie de Crohn fait partie des maladies inflammatoires chroniques de l'intestin (MICI). Caractériser par des lésions inflammatoires segmentaires et transmurales du tractus gastro-intestinal, Sa physiopathologie comprend une composition anormale du microbiote intestinal (dysbiose), un dysfonctionnement de la barrière épithéliale, un déficit de l’immunité innée et une dérégulation de l'immunité adaptative. Sa cause directe n’est pas encore connue. Néanmoins, diverses études s'accordent sur l’existence de causes multifactorielles, suggérant un dysfonctionnement de la flore intestinale, mais surtout l’implication de facteurs environnementaux et génétiques. Le diagnostic de cette maladie repose sur des arguments cliniques, biologiques et sur leur évolution dans le temps. Il n'existe aucun traitement permettant d'en guérir, le traitement médical repose sur des anti-inflammatoires locaux, des corticoïdes, des immunosuppresseurs et des anticorps anti-TNFα pour réduire l'inflammation, maintenir une rémission et la prévention de rechute Notre travail consiste en une analyse rétrospective d’une série de 144 cas de maladie de Crohn, pris en charge dans le service d’Hépato-Gastro–Entérologie du CHU Nedir Mohamed de Tizi-Ouzou. Cette étude a été établie sur une période de 7 ans s’étendant de2015 à 2022. Dans le but de réunir les données épidémiologiques, cliniques et biologiques de cette maladie. L’âge moyen de nos malades était de 35 ans avec des extrêmes allant de 15 à 45 ans Le sexe masculin était légèrement supérieur avec 56% et 44% femmes et un sexe ratio F/H=0,77. Seulement 6% de nos malades avaient des antécédents familiaux de la maladie. La localisation préférentielle était iléo-colique et iléo-caecale avec une fréquence de 29% et 27% respectivement. Les deux phénotypes prépondérants sont la forme inflammatoire (30%) et sténosante (26%) les douleurs abdominales (67%) et les diarrhées (56%) étaient les symptômes les plus récurrents. 36% des patients avaient des manifestations extradigestives. Nous avons inclus dans ce manuscrit des résultats de caractérisation histologiques et immunologiques par dosage d’auto anticorps anti ANCA d’un échantillon représentatif provenant d’un patient du service Hépato-gastroentérologie.

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