L’éducation Physique Et Sportive Scolaire En Algérie

Résumé: Le problème qui se pose à nous dans cet essai d'analyse est que l'Education Physique et Sportive (par abréviation EPS) reste toujours marginalisée à l'école algérienne. Alors que les activités physiques sont considérées dans le monde comme un moyen fondamental d'amélioration de la santé et de l'éducation, plus particulièrement des jeunes, en Algérie, l'EPS et le sport scolaire ont régressé : 2x45mn hebdomadaires d'enseignement très peu assurées à l'école primaire, 2h par semaine dans les enseignements moyen et secondaire, participation faible, surtout des filles, aux compétitions sportives scolaires… Et la dernière mauvaise nouvelle au cours du premier trimestre de l'année scolaire 2012/2013 est le retrait de postes d’EPS dans l'enseignement secondaire pour couvrir les lacunes d'enseignement des autres matières considérées comme prioritaires. Cette « solution » improvisée, même passagère (de nouveaux postes étant débloqués à la rentrée du deuxième trimestre), traduit une attitude évidente de marginalisation de l'EPS; ce qui est préjudiciable à la société entière, car les activités physiques peuvent aider non seulement les jeunes dans leur développement, mais l'institution éducative à lutter contre des problèmes tels que la violence, la drogue, etc… Qu'est-ce qui entrave en Algérie l'évolution d'une matière ailleurs pratiquée quasiment au quotidien par les élèves des établissements scolaires, et érigée en moyen fondamental d'accession à l'université aux USA ? Chez nous, en dehors d'un état d'esprit négatif vis-à-vis des activités physiques perçues malheureusement parfois comme « secondaires », notre tentative d'analyse essaie de relever d'autres aspects d'une régression perceptible de l'EPS scolaire. Il peut s'agir de facteurs plus ou moins complexes, liés à l'histoire, aux choix politiques, à la formation des enseignants… Nous tenterons ainsi d’analayser le ce phénomène de régression, de comprendre ses causes, et de trouver peut-être des remèdes susceptibles d'enclencher un changement salutaire pour l'intérêt de l'éducation des enfants et adolescents algériens.

Publié dans la revue: Insaniyat