Virtual Cereal Water In Algeria: Blessing Or Curse?

Résumé: Ce travail tente de comprendre et d’analyser le concept de l’eau virtuelle, un artifice utilisé par les pays riches et développés afin de soutenir et promouvoir leurs économies productives agricoles. L’argument clé mis en avant dans ce nouveau concept du commerce international extérieur est celui de la productivité de l’eau, notamment dans la production céréalière. Or celle-ci est manifestement toujours relativement plus élevée à celle des pays pauvres et moins développés. Dans ce cas, l’application de la théorie des avantages comparatifs de Ricardo dont découle le concept d’eau virtuelle à la céréaliculture algérienne s’avère un instrument d’asservissement unilatéral de son économie, à l’instar de celles des pays moins développés, aux économies des pays plus développés maitrisant les processus de production. Dans le cas de l’Algérie, il nous semble plus censé et avantageux de doubler la sole céréalière actuelle afin de combler les besoins en céréales, ce qui permettrait de s’affranchir des importations massives de blé et du prétexte illusoire que l’Algérie bénéficie des dizaines de milliards de m3 d’eau ‘virtuelle’. Il est plus logique de redoubler d’efforts afin de garantir l’autosuffisance céréalière et renforcer sa sécurité alimentaire en résorbant l’énorme potentiel de jachère et en maîtrisant l’itinéraire technique.

Publié dans la revue: LARHYSS Journal