Lumiere Et Architecture Dans Les Mosquees De La Periode Aghlabide

Résumé: Cette recherche porte sur le rôle de l'éclairage naturel dans l'architecture religieuse durant la période aghlabide (800-909 après J.-C.), qui s'étendait sur l'actuelle Tunisie, Tripoli et une grande partie de l'est de l'Algérie. L’étude s’est concentrée sur la manière dont la plupart des mosquées ont été conçues pour contrôler l’éclairage naturel, profitant du climat ensoleillé de la région. La plupart des mosquées s'appuient sur plusieurs stratégies pour diriger la lumière, telles que : l'urbanisme représenté par des rues étroites et des façades orientées qui réduisent l'entrée de la lumière directe du soleil et améliorent la réflexion de la lumière. Les cours intérieures (sahn) servent de principale source de lumière naturelle, éclairant directement les rangées voisines et réfléchissant la lumière vers les parties intérieures. Les ouvertures architecturales, qui comprennent de hautes fenêtres, souvent munies de grilles en bois ou en plâtre, laissent passer la lumière sans éblouir les fidèles. L’étude a montré que la majorité des mosquées suivent un style architectural en harmonie avec leur environnement climatique, ce qui a permis d’obtenir un éclairage naturel équilibré sans augmenter la température interne. La recherche a également mis en évidence des similitudes avec la mosquée Ibn Tulun en Égypte, qui utilisait des éléments similaires avec quelques différences de conception. En conclusion, l’étude a confirmé que l’architecture aghlabide n’était pas seulement une extension des modèles islamiques antérieurs, mais avait un caractère indépendant qui maintenait sa continuité malgré les influences ultérieures jusqu’à l’époque ottomane.

Publié dans la revue: مجلة تراث الزيبان