Relire Le Moi Écartelé Dans Le Roman “tombéza” De Rachid Mimouni

Résumé: L’écriture de Rachid Mimouni s’inscrit dans une dynamique contestataire et se veut concurrente à la parole du père et plus rebelle aux régimes mis en place. Au cours des années 80, le roman « Tombéza » se démarque du style débridé de Boujedra par un discours corrosif maîtrisé et une peinture impitoyablement réaliste de l’horreur quotidienne d’une Algérie estropiée. Ce présent article tente de relire, par le biais d’une génétique textuelle qui mobilise l’image littéraire et fait appel au concept de la paratopie conjugué aux philosophies de devenir et à la notion du rhizome, l’écartèlement du moi chez le personnage Tombéza érigé en paria auquel s’identifie la paratopie de l’écrivain afin de négocier son intenable entre deux et dire la rupture par la démodélisation de l’œuvre en rhizome. Nous allons voir comment se conçoit cette « littérature-monde » à travers l’exil de l’être déraciné Tombéza support du discours paratopique de Mimouni qui se déplace en archipel pour se reconstruire comme une identité mutlti-culturaliste et une répétition différentielle par l’écriture de l’urgence.

Publié dans la revue: Aleph