Cartographie Et Étude Hydrochimique Des Eaux Souterraines De La Plaine De Tamlouka, Nord-est Algérien. Influences Lithologiques, Climatiques Et Anthropiques

Résumé: La plaine de Tamlouka, située au Nord-est algérien et appartenant à la région des hautes plaines constantinoises, possède, actuellement, des ressources hydriques relativement limitées, à savoir les eaux souterraines de la nappe Mio-Plio-Quaternaire ainsi que la nappe des calcaires jurassique. Ces dernières années, des changements climatiques remarquables ainsi qu’un essor économique, particulièrement agricole, ont eu lieu, ce qui a entraîné, d’une part, l’accroissement des besoins en eaux et a provoqué, d’autre part, la dégradation de la qualité des eaux. Le traitement de ce thème de recherche a été guidé par le souci de mieux comprendre les mécanismes de fonctionnement de ce système aquifère suivant les apports climatiques et la nature géomorphologique depuis ses conditions aux limites jusqu’à ses caractéristiques hydrogéologiques et physico-chimiques, ainsi que les questions d’ordre environnemental, à savoir la présence de polluants et leurs origines, et par conséquence la contribution à la valorisation et la protection de cette richesse naturel irréversible. Suite à un ensemble de données caractérisant ce système aquifère et son environnement, un programme d’action a été conçu pour mener un suivi des variations, en fonction de la lithologie, des conditions topographiques, des facteurs climatiques ainsi que de l’intervention anthropique. Nous avons ainsi pu étudier l’évolution des paramètres hydrogéologiques et physicochimiques au cours de plusieurs campagnes de mesures et de prélèvements (depuis 2013 jusqu’à 2017). Le processus de traitement et de représentation des données a fait appel à des outils modernes tels que l'hydrogéochimie, l'analyse statistique (ACP) et le système d'information géographique (SIG). Il ressort de l'interprétation de ces données ce qui suit : Le système aquifère de la plaine de Tamlouka est constitué par la superposition de deux nappes aquifères, séparées par un substratum argileux ; La nappe superficielle incluse dans les alluvions sableuses, gréseuses et conglomératiques, avec des passages argileux, est alimentée principalement à partir des eaux météoriques ; sa carte piézométrique montre que l’écoulement des eaux souterraines suit parfaitement la topographie de la plaine. La nappe profonde, incluse dans les formations calcaires Jurassique fissurées, montre la présence des eaux thermales entre 1600 et 3000 m ; ses principales sources d’alimentation sont les formations carbonatées de bordures. La qualité chimique de l’eau est admissible à médiocre, résultant d’une forte salinité influencée par la lithologie de la nappe et les facteurs climatiques (les précipitations et les températures d’un climat semi-aride). On note la présence de quelques polluants, tirant leurs origines des activités agricoles et des rejets urbains, favorisés par le caractère morphologique de la plaine (cuvette).

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