Etude Epidemiologique De La Rage Humaine Et Animale En Algerie : Exemple De La Wilaya De Blida.

Résumé: L’animal demeure pour l’homme une source importante et permanente de zoonoses. La rage fait partie de ces maladies à haut risque pour la santé publique et une préoccupation majeure des services de santé humaine et animale, malgré les textes législatifs et les actions de lutte mises en place depuis de nombreuses années. L’objectif de notre travail a consisté en l’évaluation de la situation sanitaire sur le plan temporelle et spatiale ainsi que les caractéristiques épidémiologiques de la rage animale et humaine en Algérie en général, et la quantification du degré d’atteinte de la wilaya de Blida en particulier sur environ une décennie. Les résultats de cette étude ont montré que l’Algérie n’est pas encore épargnée par la rage mais qu’une amélioration de l’état sanitaire est notable comparativement avec d’autres études réalisées dans le passé. - D’un point de vue vétérinaire, la maladie représente en moyenne 622 foyers dont 732 cas sont enregistrés annuellement. De plus, la tendance générale de l’évolution des foyers et des cas de rage animale (toutes espèces confondues) au niveau de la wilaya de Blida est baissière avec respectivement une moyenne de 14 foyers et 15 cas par année. L’étude des caractéristiques épidémiologiques de la rage animale a révélé que l’espèce canine est la plus touchée (43% en 2019 en Algérie dont 53% à Blida), suivie par l’espèce bovine puis ovine. Le printemps et l’été semblent être des saisons propices du nombre de cas de rage enregistrés avec respectivement 29% et 25% en Algérie dont, 41% et 23% à Blida. L’examen du profil des animaux infectés montre que la plupart des cas sont représentés par des adultes (77% à Blida) et de sexe féminin (71% à Blida). - D’un point de vue humain, on enregistre en moyenne 16 cas /an au niveau du territoire national. La wilaya de Blida semble être prédisposée à la rage avec 4.430 cas de morsures et un cas de rage en moyenne enregistrés annuellement. En bilan, le chien est l’espèce la plus incriminé dans les cas humains (85% en Algérie) ; le sexe masculin est le plus touché (85% en Algérie et 100% à Blida ); la tranche d’âge se situe surtout entre 5-9 ans (30% en Algérie et 33% à Blida ); 64% des cas en Algérie ont des morsures graves et profondes (grade 3) et, la majorité des lésions siègent dans la tète. L’automne, l’été et le printemps sont les saisons à haut risque (30%, 29% et 23%) en Algérie.

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