Risque De L’invasion Biologique De L’ailante Glanduleux (ailanthus Altissima (mill.) Swingle) Au Niveau Du Parc National De Chrea, Dynamique De Propagation Et Essai De Lutte.

Résumé: À l'échelle mondiale, les espèces exotiques envahissantes constituent la deuxième menace pour la biodiversité, dont les impacts négatifs sur les habitats et les espèces indigènes sont graves et souvent irréversibles. L’anthropisation a eu pour effet d’accroître les mouvements d’espèces de leurs habitats naturels vers de nouveaux espaces en provoquant des répercussions dévastatrices des écosystèmes. Cette étude porte sur le risque de propagation posé par une plante invasive d'ailante glanduleux (Ailanthus altissima) au niveau du parc national de Chréa. Ce travail consiste à étudier la dynamique de sa propagation, et faire un essai de lutte pour atténuer sa prolifération, afin de guider les gestionnaires du parc de tels sites d’intervenir pour en contrôler son développement et de minimiser les dommages causés par cette espèce. Les observations et les expérimentations ont été effectuées dans une zone intégrant les lieux de Bni Ali et les Glacières situant en versant nord de la partie centrale du parc. La méthodologie adoptée s’est basée d’une part sur la cartographie des sites d’envahissement de l’ailante, en utilisant le logiciel ArcMap10.8, des mesures de diamètres, d’âge et de positionnement ont été prises dans le but de déceler la tendance de propagation d’un site à l’autre, et d’autre part sur l’application de la méthode mécanique de lutte à traves 3 sites en utilisant la technique du cerclage. Les résultats ont révélé l’existence d’un total de 38 sites envahis, couvrant au total une superficie de 1,80 ha. La vitesse de propagation et l’extension des sites prennent un rythme croissant rapide avec une orientation à partir des lieux d’origine à proximité des axes routiers vers l’intérieur des peuplements, et vu le changement climatique annoncé, on s’attend à une large extension de l’aire potentielle de sa répartition en Algérie. La totalité des arbres écorcés se sont dépéris une année après le cerclage et leur potentiel de propagation par graine a été anéanti, par contre aucun effet n’a été constaté par rapport à leur propagation par voie végétative. De ce fait l’efficacité de cette méthode reste liée au suivi durant plusieurs années jusqu’à l’épuisement de la capacité de rejet de souche.

Publié dans la revue: AGROBIOLOGIA