Transmission Materno-fœtale Du Vih (tme) : Depistage, Prise En Charge Des Meres Et Des Enfants Vivant Avec Le Vih Dans La Wilaya De Tizi-ouzou

Résumé: Depuis l’avènement des traitements antirétroviraux efficaces, l’élimination de la transmission mère-enfant du VIH est devenue la priorité des programmes nationaux et internationaux, qui tentent de mettre en place un dépistage systématique des femmes enceintes. Les objectifs de cette études sont ; d’estimer la prévalence de l’infection à VIH chez les femmes enceintes, et de déterminer le taux de transmission mère enfant du VIH. Méthodes : Nous avons dépisté les femmes enceintes consultantes prénatales public et privé, dans la wilaya de Tizi-Ouzou pendant une durée de deux ans, et suivi les enfants nés de mères séropositives durant deux ans. 10 253 femmes enceintes consultantes prénatales public et privé ont été dépistées. De nationalité Algérienne (99,98%.). 10242 (99,9%) étaient des femmes mariées. La majorité était Primigest 41,2% (n=4227), 27,7% (n=2841) était à leur deuxième geste. 95,9%(n=9846) ont acceptées de faire le test, 4,1% (n=407) n’ont pas été testées, refus de la parturiente, dans 3,3% (n= 358). Le taux de couverture du dépistage est de 24,77% .Sur l’échantillon enquêté durant notre étude le pourcentage des femmes enceintes dépistées positives pour le VIH est de 0,03% (n= 3). La prise en charge des femmes dépistées positives avait donné naissance à deux enfants non infectés et une mort in utero. Notre étude avait ambitionnée un dépistage généralisé prive et public. Le taux de couverture est de 24,77% inférieur au taux national (44%) et loin de l’objectif de 90% fixé par L’OMS et le PNSL (2016-2020), ce taux est de 23,32% en Tunisie, et de 51% au Maroc. La quasi- totalité sont de nationalité Algérienne, contrairement aux données européennes .Le secteur privé ne représente que 10,5% de ce dépistage, sachant que le suivi se fait essentiellement chez le privé. La Majorité sont des femmes mariées, donc insérées socialement, les femmes en situation de vulnérabilité ne sont pas incluses. La prévalence de (0,03 %), confirme la faible prévalence de l’infection VIH dans la population de femmes enceintes à l’échelle nationale. Malgré l’existence du plan national et des instructions ministérielles, le dépistage du VIH chez la femme enceinte est très insuffisant ; des difficultés ont étés notés sur le terrain, l’insuffisance de l’échantillon de femmes séropositives est peut-être dû aux difficultés à élargir cette activité de dépistage au sein de cette population. Des recommandations tant programmatiques que scientifique sont nécessaires.

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