Recours À La Médecine Alternative Et Complémentaire Dans La Prise En Charge Des Troubles Gynéco-obstétricaux Dans La Wilaya De Tizi-ouzou

Résumé: Le présent travail est une étude ethnobotanique qui vise à montrer la fréquence d`utilisation de la médecine alternative et complémentaire et définir la place de la phytothérapie dans la prise en charge des maladies gynéco-obstétricales chez les femmes de la région de Tizi-Ouzou. L’enquête est réalisée à l’aide d’un questionnaire destiné à 200 femmes ayant un âge supérieur à 18 ans, quel que soit leur profession, situation familiale et niveau d’étude. Les troubles gynéco-obstétricaux les plus fréquemment traités sont ceux du cycle menstruel avec un pourcentage de 28% pour les maladies de l’appareil génital, les nausées et vomissements (28%) en ce qui concerne les troubles obstétricaux. Les résultats obtenus ont permis de répertorié 48 plantes appartenant à 24 familles botaniques dont la plus présentée est celle des Lamiacées avec un pourcentage de 40.2%. La plupart des plantes recensées sont cultivées (51.74%), quant au mode d’obtention ; l’achat chez l’herboriste est prédominant avec un pourcentage de (49.75%). La feuille est la partie la plus utilisée avec une fréquence de (48.76%). Les modes de préparation et d’administration majoritaires sont respectivement l’infusion (71.14%) et la voie orale (89.55%). Concernant les sources d’information sur l’usage, grâce au savoir-faire ancestral de la population d’étude dans le domaine de la phytothérapie, l’héritage familial est dominant avec un pourcentage de (43.28%). La population d’étude justifie son recours à la phytothérapie parle fait que les plantes médicinales sont naturelles et sans danger (49.25%) et affirme sa satisfaction quant aux résultats obtenus après usage (amélioration de l`état de santé dans 75.62% des cas cités), avec de rares effets indésirables et peu de précautions d`emplois à prendre. Nous avons noté aussi que l`avis d`un professionnel de santé avant la prise de plantes est exceptionnellement demandé par la population, négligeant ainsi les risques potentiels, contre-indications et interactions possibles entre les remèdes naturels et conventionnels. Cette étude a abouti donc à l’établissement d’une liste de plantes médicinales et d’un ensemble de pratiques et de recettes, qui pourraient être utilisés pour la prise en charge des troubles gynéco-obstétricaux et servir comme base de données pour les recherches ultérieures dans le domaine de la phytothérapie en gynécologie-obstétrique.

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