Attractivité Et Compétitivité Des Territoires : Quels Indicateurs ?

Résumé: Depuis plus de trois décennies, l’Algérie a procédé, dans le cadre des plans d’ajustement structurel, de la probable et future adhésion à l’OMC et de son partenariat avec l’Union européenne dans le cadre de l’accord d’association signée en 2002 à une libéralisation de son économie. La confrontation avec les marchés internationaux constitue pour l’Algérie à la fois une bonne opportunité et un risque. Une opportunité qui permet au pays d’avoir accès à de nouveaux marchés et d’attirer des flux d’IDE et un risque de rester à l’écart dans le cas où le pays soit insuffisamment préparé à cette ouverture et incapable d’en tirer profit. Aussi, la question qui est parvenue à notre esprit et de savoir : quel est le niveau de compétitivité et d’attractivité de notre économie, comparativement à d’autres pays et de savoir dans quelle mesure on est apte à tirer profit de l’ouverture commerciale de notre économie. Pour répondre à cette question, nous avons adopté une démarche quantitative comparative basée sur l’analyse des classements et des baromètres publiés par les institutions internationales telles que la Banque mondiale, le forum économique mondial, Héritage fundation. Ces classements souvent critiqués pour l’insuffisance de leurs fondements théorique et empirique (Hatem 2004) surtout dans le choix des indicateurs et leurs pondérations permettent cependant, d’apprécier l’environnement socio-économique des acteurs d’un pays donné comparativement à d’autres pays similaires. Aussi, dans cet article nous commencerons par une interrogation conceptuelle sur les notions de compétitivité, d’attractivité et de territoire (I), nous exposerons ensuite les principaux indicateurs de compétitivité et d’attractivité des territoires (II), pour opérer à la fin une appréciation de la compétitivité et de l’attractivité du territoire Algérie en analysant les évaluations faites par différents organismes internationaux quant à la compétitivité et l’attractivité de notre économie (III).

Publié dans la revue: Revue d'études sur les institutions et le développement