Etre Jeune Et Activiste À La Fin De L'ère De Bouteflika : Une Génération En Voie D’émergence Étude Auprès Quelques Jeunes Activistes À Oran

Résumé: Un consensus, presque général, s'est dégagé sur le fait que le début du nouveau millénaire a connu l’avènement d’un nouvel acteur politique en Algérie, c’est celui des jeunes générations. Certes, les travaux scientifiques sur l’activisme politique en Algérie montrent l’existence d’une faible participation des jeunes au politique dite formelle, cependant, elles ne disent pas grand-chose sur les jeunes qui favorisent l’activisme politique et social, ni sur ses modes alternatifs d’engagement, ainsi que l’impact politique de renouvellement générationnel qui porte ce groupe d’âge. Partant de ce constat, le présent article vise à combler relativement et modestement ce vide en interrogeant comment l’activisme politique et sociale des jeunes, combiné aux grandes transformations sociales et politiques de la société Algérienne, à leur espace socio-historique à leurs rapports intergénérationnels, favorise une nouvelle conscience politique et civique collective dans la mesure où ces jeunes finissent par se constituer en tant qu’une génération, capable d'influencer la société qui les entoure. En répondant de telle question, l’article utilise les données de quarante entretiens semi-directifs effectuées auprès des jeunes activistes dans des partis politiques ; des organisations de la société civile ; et dans des mouvements sociaux (implantées à Oran depuis la fin de 2017 et jusqu’au début de 2019). L’analyse des entretiens a abouti à montrer que l’activisme des jeunes est médiatisé et imprégné par un profond malaise social qui se convertit pour être un profil de son identification générationnelle. Ce malaise est multiforme et prend trois dimensions principales : un malaise socio-économique, un malaise symbolique et intergénérationnel dit relationnel.

Publié dans la revue: مجلة العلوم الاجتماعية و الانسانية