Structure Et Écologie Des Phœnicoptéridés Dans L’éco-complexe De Zones Humides De L’est Algérien

Résumé: L’éco-complexe des zones humides de l’Est algérien constitue un lieu idéal d’hivernage pour une grande diversité d’oiseaux d’eau et en particulier le Flamant rose Phœnicopterus roseus. L’étude de l’écologie de cet échassier durant deux saisons 2009/2010 et 2010/2011 a montrée que cette espèce y hiverne avec des effectifs dépassant le 1% international. Ces oiseaux semblent préférer les plans d’eau spacieux, vastes et éloignés de tout dérangement tels les Chotts Merouane (le Vallé de Oued Righ), Garaet Taref et Sebkha d’Ouled Amara et Ouled M’barek (les hautes plaines de l’Est algérien) qui ont hébergé plus de 90% des Flamants roses hivernants. Les facteurs hydrologiques de ces zones humides conditionnent les dates d’arrivée et de départ de ces oiseaux et influent sur les capacités d’accueil de ces écosystèmes. L’étude des rythmes d’activités diurnes de cet échassier dans la Garaet de Taref, Sebkhet d’Ouled Amara et Sebkhet Ouled M’barek et le Chott Merouane a montrée que leur bilan total est dominé par l’alimentation (58.43%). Les autres activités sont le sommeil (26.98%), la toilette ou l’entretien du plumage (9.76%), la marche (2.39%) qui est généralement associée à la recherche de la nourriture, le vol (01.49%), l’antagonisme (0.57%) et les activités de parade (0.42%) pour la Garaet de Taref. Dans la Sebkhet d’Ouled Amara et Sebkhet d’Ouled M’barek, l’alimentation (73.5%), la marche (12.3%), le vol (06.2%), la toilette (04.0%), les activités de parade (02.8%) et le sommeil (1.3%). Au niveau du Chott Merouane, l’alimentation avec 72% occupe le premier rang. Le sommeil avec 13% vient en deuxième lieu et il est suivi de la toilette (07%), la marche (04%), le vol (01,50%), l’antagonisme (01,50%) et les activités de parade (01%). Le Flamant rose Phœnicopterus roseus s’est reproduit en 2011 dans le Chott Merouane. La colonie a été composée de deux noyaux distants de 1 km et renferme 2502 nids. Le succès biologique de reproduction était de l’ordre de 86%.

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