Prévalence De L’hyperuricémie Chez Les Diabétiques De Type 2.

Résumé: Le diabète type2 représente un problème majeur de santé publique et expose à des complications multiples ; cardiovasculaires, rénales, oculaires, neurologiques. Il s’inscrit le plus souvent dans le syndrome métabolique qui est habituellement associé à une hyperuricémie. Nous avons mené une étude transversale descriptive et analytique pour déterminer la relation entre l’acide urique et le diabète de type 2. Dans le cadre de notre enquête 60 sujets adultes ont été recrutés. Ils étaient répartis en deux groupes ; 30 sujets témoins (non diabétiques et sans hyperuricémie) et 30 sujets diabétiques de type 2. Nous avons réalisé un bilan biochimique de routine indiqué dans le suivi des diabétiques, comprenant les paramètres sanguins suivants : la glycémie, le cholestérol total, les triglycérides, le HDL-cholestérol, le LDL-cholestérol, la créatinine et l’acide urique. L’âge moyen de cette population d’étude était de 51.58 ans, avec un intervalle de 28 à 80 ans. Les femmes étaient majoritaires (63 %) soit un sex-ratio de 0.57. L’hyperuricémie était définie par une concentration sérique d’acide urique > 70 mg/L (hommes) et > 60 mg/L (femmes). Nous avons observé que la fréquence de l’hyperuricémie chez la population des sujets malades est de 50 % vs 0 % de la population saine. Cette fréquence d’hyperuricémie était de 86,66 % chez le sexe féminin. La moyenne d’âge des patients hyperuricémiques est de 56 ans, avec une durée moyenne d’évolution du diabète de 5,6 ans. Selon notre étude, l’uricémie est positivement corrélée aux taux d’urée et de créatinine. L’hyperuricémie est fréquente dans notre population de patients diabétiques de type 2. Le dosage de l’uricémie doit être systématique chez les diabétiques, afin d’éviter les complications métaboliques qui lui sont associées.

Publié dans la revue: Journal algérien de biochimie et de génétique médicales