Efficacité De Deux Perturbateurs De Croissance Des Insectes À Faible Risque Écotoxicologique (methoxyfenozide Et Kinoprene) À L’égard Des Moustiques

Résumé: A ce jour, le marché des insecticides est majoritairement occupé par les organophosphorés, les carbamates et les pyréthrinoïdes. Malgré les succès réalisés contre les populations d'arthropodes nuisibles, de nombreux problèmes ont été créés suite à cette utilisation abusive. Les principaux impacts négatifs, outre la perturbation de l'environnement et leur toxicité, sont l'induction de résistances auprès des insectes cibles. Les perturbateurs de croissance d’insectes (PCIs) sont des molécules sélectives prometteuses pour le contrôle des moustiques, agents de nuisance et vecteurs de maladies infectieuses. En vue de déterminer les paramètres de létalité, le methoxyfenozide (agoniste de l'hormone de mue) et le kinoprene (analogue de l'hormone juvénile), ont été évaluées sur les larves du quatrième stade jusqu’au stade adulte de Culex pipiens (Diptera : Culicidae). La toxicité a été éprouvée par l'application de différentes concentrations du kinoprene (32,5 ; 65 ; 97,5 et 130 μg/L) ou du methoxyfenozide (12, 24, 36, 96 et 108 µg/L) dans l’eau sur des larves nouvellement exuviées (<8 h) pendant 24 h selon les recommandations de l’OMS. Les deux PCIs montrent une activité insecticide directe sur les larves traitées du quatrième stade et une action cumulée jusqu’à l’émergence des adultes avec une relation dose-réponse. Selon l’action cumulée, le methoxyfenozide (CL50 = 24,54 µg/L (IC 95% : 17,08-35,26)) apparaît 2 fois plus toxique que le kinoprene (CL50 = 49,37 µg/L (IC 95% : 41,23–59,11). La mortalité se manifeste après différentes aberrations morphologiques. L’halofenozide et le methoprène (analogue de l'hormone juvénile) paraissent plus toxiques que le methoxyfenozide et le kinoprene, respectivement. Ces connaissances essentielles permettront de mieux gérer l'utilisation de ces nouveaux produits dans la lutte anti-vectorielle.

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