La Ville Entre Imaginaire Et Representation, Dans Le Roman Méditerranéen : Cas D'étude : " Mémoires De Négre " " Un Été De Cendres " De Abdelkader Djemai

Résumé: Cette thèse a pour vocation de rendre compte des processus de mise en écriture des villes, des lieux et des formes déployés dans la littérature. Il s?agit de mettre en évidence, dans ces deux champs à vocation distincte, les modalités de construction d?un lieu d?écriture commun fait par des jeux d?emprunts réciproques, du point de vue de la forme et des pratiques. Profitant des nombreuses possibilités formelles inexploitées du roman, Djemaî crée une ?uvre hybride, se situant à cheval sur plusieurs genres, sans s'inscrire dans aucun d'entre eux, mais en manipulant ainsi des procédés empruntés à plusieurs modèles génériques, l?auteur risque de frustrer à chaque fois l'attente du lecteur potentiel. Il pratique le chevauchement des genres en se jouant de leurs marges ou de leurs frontières, fondant la narration sur un soliloque, transposant des récits en textes dramatiques, oscillant entre fiction et autofiction? Il s?établit alors entre ce « lieu commun » qu?est l?écriture et l?espace décrit un exercice particulier de la langue, un dialogue original que nous avons pris l?habitude d?appeler « style » ou encore « genre ». A partir de cette synthèse, on pourrait réfléchir à d?autres études mêlant plus étroitement les textes de Camus et ceux de Djemaî dans une perspective comparatiste, ceux de Djemaî et ceux de Maissa Bey dans le rapport à la mer. Ceux de Djemaî et ceux de Bekhai dans le rapport, l?identité à la ville, dans l?appropriation de la ville, comme on pourrait travailler la ville, non plus comme espace référentiel, mais objet anthropomorphique dans la mesure où la ville a une âme.

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