Incidence Et Facteurs De Risque Des Infections Nosocomiales En Reanimation Medicale

Résumé: Les infections nosocomiales à BMR sont particulièrement fréquentes en réanimation, elles sont reconnues à travers le monde comme étant un problème de santé publique, elles sont à l’origine d’un accroissement significatif de la morbi-mortalité et du coût de la prise en charge des patients. Peu de données illustrent la problématique de ces infections dans la wilaya de Tizi-Ouzou, c’est pourquoi il nous est paru intéressant d’étudier le profil épidémiologique de ces infectons afin d’en déterminer l’incidence, et d’en identifier les principaux facteurs de risque. L’étude a été réalisée au service de réanimation médicale du C.H.U de Tizi-Ouzou du 1er janvier 2014 au 16 février 2016. Elle a consisté en la réalisation d’une enquête prospective longitudinale de type descriptif avec une approche analytique, associée à des audits d’observation des pratiques de soins et d’entretien ainsi que sur les connaissances du personnel soignant sur la prévention du risque infectieux. Ces audits, réalisés tous les 06 mois ont été séparés par un plan d’action et de formation. Durant la période d’étude, 402 patients ont été hospitalisés dans le service avec un âge moyen de 48,9+20,9 ans et de 46,1+ 21,6 respectivement chez les femmes et chez les hommes. La durée de séjour moyenne était de 12,5 + 12,6 jours. Le taux annuel moyen d’incidence des infections nosocomiales a été de 22,4%. Ce taux est resté stationnaire allant de 21,2 % (2014) à 27,3% (2016). Les pneumopathies occupent la première position avec un taux d’incidence cumulée de 17,16 % et une densité d’incidence liée à la ventilation de 59/1000 jours, suivies par les infections urinaires (8,2 %) avec une densité d’incidence liée au sondage urinaire de 10,9/1000 jours, puis des infections sur cathéter (2 %) avec une densité d’incidence liée au CVC de 5,4/ 1000 jours. Les germes les plus fréquemment retrouvés sont, l’Acinetobacter baumani fréquents dans les infections broncho-pulmonaires (65%) et les infections urinaires (24,44%), suivi de Klebsiella pneumoniae fréquent dans les infections pulmonaires (9,6%) et urinaires (4,44%). Le candida albicans est l’apanage du site urinaire (33%). A noter que l’Acinetobacter a été le germe le plus fréquemment isolé (50 %) avec 96 % de souches multirésistantes. En analyse multifactorielle, les principaux facteurs de risque associés significativement à la survenue

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