Etude Rétrospective De Cancer Du Côlon Dans La Région De Médéa

Résumé: Dans les pays occidentaux, le cancer du côlon constitue, par sa fréquence et sa gravité, un enjeu de santé publique. Peu d’études ont été consacrées dans notre pays à l’estimation de la fréquence, de la mortalité de ce cancer et de dépistage. Pourtant toutes les conditions nécessaires pour que celle-ci soit justifiée dans une population générale sont remplies par le cancer du côlon : il est fréquent ; il reste grave et surtout il peut être guéri s’il est diagnostiqué au début. Le but de ce travail est de faire le bilan des connaissances apportées par l’épidémiologie descriptive et analytique, et de retirer les caractéristiques anatomopathologiques de cette affection, afin d’envisager une politique de prévention ou de dépistage. Une étude rétrospective a été menée au l’Etablissement Publique Hospitalier de Médéa (hôpital de MOUHAMED BOUDHIAF) au sein de service d’oncologie, médecine interne et laboratoire d’anatomie et de cytologie pathologique dont le but est de préciser les aspects épidémiologiques et anatomopathologiques. Elle a porté sur deux populations ; 159 cas de cancers coliques colligés sur une période de 4 ans, allant de Janvier 2014 à Décembre 2017 pour l’étude descriptive, et sur 77 patients pour une étude cas/témoins. L’âge moyen au moment du diagnostic est de 45, 89 ans avec une légère prédominance masculine (un ratio 1,4). Le cancer du côlon est surtout localisé sur le colon ascendant et descendant (22,36%) pour chaque un, suivie par l’appendice (15,78%), puis le caecum (11,84%) ; La répartition du degré de différenciation des adénocarcinomes indique que (66%) sont bien différenciés, (25%) pour les adénocarcinomes moyennement différenciés, (7%) peu différenciés, (1,14%) indifférencie et (1%) pour lymphomes. Le cancer du côlon selon la répartition géographique est plus fréquent dans la partie nord par apport à la partie sud de la wilaya de Médéa. L’enquête cas/ témoins à déterminer une relation positive entre la survenu de cancer colique et les antécédents familiaux tumoraux, antécédents familiaux de cancer colorectale, antécédents médicaux et la consommation de viande rouge ; et une relation négative pour le diabète, activité physique, tabac, obésité et la consommation de viande blanche. L’extension tumorale est appréciée par l’échographie abdominale, la radiographie thoracique et la scanographie spiralée. Dans notre contexte algérien, avant la plupart des cancers coliques sont diagnostiqués tardivement avec une lourde mortalité mais avec Prise de conscience et le développement des méthodes de dépistage la mortalité a basé.En conclusion, il serait intéressant dans l’avenir d’appliquer des statistiques plus approfondies sur un effectif plus élargi des populations d’étude. Cela permettrait d’améliorer la compréhension et réconforter l’implication des facteurs environnementaux à côté de ceux génétiques dans l’étiologie des CCR.

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