Recherche Des Résidus De Pesticides Dans Quelques Cultures Stratégiques En Algérie

Résumé: Ce travail a pour objectif de faire d‟une part une analyse multi-résidus visant à connaitre les pesticides qui contaminent nos aliments, et d‟autre part évaluer le risque potentiel lié à leur consommation. Notre étude est effectuée sur 160 échantillons de fruits et légumes frais et 84 échantillons de grains de blé et d‟orge, de farines de blé tendre et de semoules de blé dur. La recherche multi-résidus a concerné 11pesticides dont six (06) insecticides, deux (02) fongicides et trois (03) herbicides. L‟extraction des résidus est faite par la méthode QuEChERS et leur dosage par la chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrométrie de masse. Les résultats de recherche multi-résidus montrent que 57,5% des échantillons de fruits et légumes, et 62 % des échantillons de blé et d‟orge contenaient au moins un résidu de pesticide. Les résidus de pesticides détectés sont le chlorpyriphos, le pyrimiphosmethy, la deltamethrine, la cypermethrine, la lambda-cyhalothrine, la tetramethrine, le metalaxyl,le benalaxyl, et l‟oxyfluorfène. Le taux de dépassement des LMRs est de 25,62% pour les fruits et légumes et seulement de4,8% pour les échantillons de céréales. Les pesticides incriminés sont respectivement le chlorpyriphos, la lambda-cyhalothrine, le metalaxyl, la deltamethrine, le benalaxyl et l‟oxyfluorfène. L‟évaluation de l‟exposition chronique montre un risque potentiel pour le pyrimiphosmethyl (AJE/DJA =74%) lié uniquement à la consommation de blé; et un risque potentiel pour le chlopyriphos (AJE/DJA=31%) lié à sa consommation dans plusieurs denrées alimentaires (les pommes avec 40% AJE, le blé avec 24%de l‟AJE, la pomme de terre avec 9% de l‟AJE, et le raisin avec 17%de l‟AJE). L‟évaluation de l‟exposition à court terme montre un risque aigu pour le chlorpyriphos associé à la consommation de six denrées alimentaires (pommes, poires, raisins, pêches, nectarine et pomme de terre), pour la deltamethrine, ce risque est associé à la consommation de deux denrées alimentaires (pommes et poires) et pour la lambda-cyhalothrine, le risque est lié à la consommation des pommes.

Publié dans la revue: