Contribution À La Caractérisation Structurale Et Biologique Dequelques Principes Actifs Extraits Dedeux Plantes Médicinales Du Sahara Algériensalviachudaei (lamiaceae) Et Pergularia Tomentosa(asclepiadeceae)

Résumé: La présente étude vise à évaluer l’activité hypoglycémiante de deux plantes médicinales Pergularia tomentosa L. (Asclepiadeceae) et Salvia chudaei Batt. & Trab. (Lamiaceae), parmi les espèces spontanées utilisées dans le traitement du diabète de type 2 dans deux zones du Sahara algérien,à savoir El Oued et Tamanrasset. A cet effet, les extraitsde polyphénols, obtenus par macération dans l’éthanol et les extraits des alcaloïdes totaux, obtenus par Soxhlet ont révélé que la teneur la plus élevée des polyphénols est constatée dans l’extrait éthanolique du S. chudaei (266,95±5,77μg EAG/mg d’extrait). En revanche,le dosage desflavonoïdes montre que l’extrait éthanolique du P. tomentosa présente la valeur la plus élevée (42,71±0,85 μg EQ/mg d’extrait).L’analyse chromatographique par HPLC-DAD de l’extrait éthanolique de P. tomentosanous a permisd’identifier 13 composés dont 06flavonoïdes. Par ailleurs, le chromatogramme de l’extrait éthanolique de S. chudaei nous a permis d’identifier 37 composés dont 14 flavonoïdes. L'évaluation des activités biologiques s'est faite pour les quatre extraits au test antioxydant par six méthodes : DPPH, ABTS, FRAP, CUPRAC, Phénanthroline et Galvinoxyl. Le meilleur résultat a été obtenu pour l’extrait éthanolique de S. chudaei notamment dans la méthode DPPH (IC50 = 18,25±0,26 μg/ml).Cependant, aucun extrait n’a montré une activité inhibitrice de l'acétylcholinestérase, tandis que les extraits des alcaloïdes avaient une activité inhibitrice considérablede la butyrylcholinestérase. L'activité antimicrobienne des extraits des plantes étudiées par la méthode de diffusion des disques dans un milieu de gélose, a montré unesensibilité significative vis-à-vis des micro-organismes testés, provoquant des zones d’inhibition de 7 à 13,66 mm de diamètre. En outre, l’étude toxicologique des extraits alcaloïdiques, effectuée in vivo sur les rats, a révélé que les extraits des deux espèces étudiées ne sont pas toxiques même à une concentration égale à 5000 mg/kg. Cependant, ces alcaloïdes ont exhibé une activité antidiabétique par leur capacité à inhiber l’α-amylase et l’α-glucosidase (in vitro), ainsi que leur capacitéà réduire le taux du glucose,à modifier les paramètres biochimiques sanguinsentraînant une netteamélioration du statut antioxydant (in vivo), ce qui permet de réduire le développement des complications associées au diabète.

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