إنقضاء الشركات التجارية في القانون الجزائري

Résumé: إنقضاء الشركة يعني إنحلال الرابطة القانونية التي تجمع بين الشركاء، فنظرا لما له من آثار خطيرة بالنسبة للشركاء أو الغير المتعامل في الشركة، فإن إنقضاء الشركات التجارية يكون في مرحلتين، الأوّلى يتحقق أحد الأسباب المؤدية إلى نهاية الحياة التجارية للشركة، والثانية يتم قيها تصفية وقسمة أموال وموجودات الشركة. تقسم أسباب إنقضاء الشركة إلى أسباب قانونية وإرادية وأخرى قضائية، فالأسباب القانونية أو ما يعرف أيضا بإنقضاء الشركة بقوة القانون تكون بانتهاء مدة الشركة المحددة في عقد تأسيسها، كذلك إذا إنتهى السبب أو الغرض الذي أسست الشركة من أجله، كما تنقضي الشركة أيضا عند هلاك رأس المال كله أو جزء منه حيث لا يبقى فائدة من استمرارها، فإنه ليس من ضروري أن يكون الهلاك ماديا فيمكن أن يكون معنويا كأن تسحب من الشركة الرّخصة التي تتيح لها القيام بعملها، أيضا فإن الشركة تنقضي بقوة القانون إذا إنقضى ركن تعدد الشركاء وذلك بموت أحد الشركاء أو بالحجر عليه أو إعساره أو إفلاسه، كذلك إذا إجتمعت جميع حصص الشركة في يد شخص واحد. تنقضي الشركة أيضا إذا إتجهت إرادة الشركاء إلى ذلك فمن المعقول أن يعطي لهم هذا الحق طالما هم المسؤولون عن تكوينها في البداية، ويكون هذا الإتفاق أما بإجماع الشركاء أو بإنسحاب أحدهم، كما أن للشركاء حق إبقاء رأس مال الشركة ودمجها في شركة أخرى. أخيرا فإن الشركة تنقضي إذا صدر بذلك حكم من القضاء، الذي قد يكون إذا لم يوفي الشريك بما إلتزم به، أو إذا رفعت دعوى بفضل أحد الشركاء أو في حالة إصابة الشركة بخسارة، وطبعا تنتهي الشركة بحكم قضائي في حالة إفلاسها كون المشرّع الجزائري لا يأخذ بالإفلاس الواقعي بل الإفلاس القضائي. فيعد تحقق كل هذه الأسباب وإستفاء إجراءات شهر الإنقضاء تدخل الشركة مباشرة مرحلة التصفية وهي مجموعة العمليات التي ترمي إلى إنهاء الأعمال التجارية للشركة وإستيفاء حقوقها ودفع ديونها وتحويل عناصر أموالها إلى نقود، حيث تكون إما إختيارية يتولى الشركاء تنظيمها أو قضائية حيث يكون للمحكمة سلطة تنظيم أعمال التصفية، ولكن ما هو راسخ فيما يخص التصفية هو أن الشركة تبقى محتفظة بشخصيتها المعنوية طوال مدة التصفية مما يستلزم احتفاظها بأهليتها القانونية وذمتها المالية. La fin d’une société veut dire la dissolution du lien légal liant les associés. Par les effets que cela puisse avoir sur les associés ou les tiers, la dissolution des sociétés commerciales se passe en deux étapes. La première étape est réalisée dés lors qu’il y’a une raison pour la mise en fin de la vie commerciale de la société. La deuxième étape, la société procède à la liquidation et la division de son patrimoine. Les raisons pour lesquelles une entreprise est dissoute peuvent être de plein droit, administratives ou judiciaires. Les raisons légales ou la dissolution de la société de plein droit est applicable à l’arrivée du terme convenu dans ses statuts, ou à l’extinction de son objet social. La société est aussi dissoute dés lors qu’une partie ou l’intégralité de son capital est dépréciée de sorte qu’il ne lui reste aucune raison pour sa continuité. Cette dépréciation n’est pas seulement matérielle, elle peut être aussi morale comme dans le cas où la société est privée de son permis qu’il l’autorise à réaliser son travail. La société est dissoute de plein droit lorsque la condition de la pluralité des associés prend fin dans le cas où l’un des associés meurt ou est frappé par l’interdiction, la faillite ou la difficulté de paiement, ou lorsque les parts de la société sont réunies en une seule main. La société est aussi dissoute si la volonté des associés est motivée dans ce sens. Il est tout à fait raisonnable qu’ils leur soient accordés ce droit tant qu’ils sont responsables de sa constitution dés le départ. Ils se consentent à cet effet par l’unanimité ou même par le retrait de l’un d’eux. Les associés ont le droit de préserver le capital de la société ou l’intégrer dans une autre société. Enfin, la société est dissoute si un jugement est rendu par la justice à cet effet, et qui résulte soit du non engagement de l’un des associés, soit de l’introduction par l’un des associés, et enfin par les pertes causées à la société. La société est donc dissoute par un jugement judiciaire en cas de faillite puisque le législateur ne prend pas en compte la faillite réelle mais seulement la faillite judiciaire. Une fois ces raisons sont réalisées et les procédures de publicité de la dissolution accomplies, la société procède à la liquidation qui représente l’ensemble des opérations visant à mettre en terme les travaux de la société en cours, lui permettre de recouvrir et acquitter ses créances et transformer son actif en argent liquide. La liquidation peut être volontairement organisée par les associés, ou judiciairement organisée par le tribunal. Cependant, la société. préserve toujours son statut moral tout au long de la période de liquidation, ce qui engendre la préservation de sa capacité légale et son fond propre. Nous ne pouvons pas aborder le sujet de la liquidation sans parler du liquidateur qui est doté par la loi de tout pouvoir lui permettant de réaliser les travaux de liquidation. C’est le représentant légal de la société dans la confrontation des associés ou les tiers. Cependant ses pouvoirs ne le dispense pas de sa responsabilité civile et pénale. A l’achèvement des opérations de liquidation par l’approbation des comptes, dépôt des registres de la société et sa radiation du registre de commerce, la société procède au partage de ses biens restant entre les associés. Ce partage peut être consensuel ou judiciaire en l’absence du consentement des associés. Le but du partage est de permettre à chacun des associés de restituer sa part contributive dans le capital de la société de sorte a obtenir une part des biens restés à concurrence de leur participation. L’achèvement des opérations du partage représente la fin réelle de la personnalité morale de la société et la dissolution du lien légal existant entre les associés. Le législateur algérien et la majorité des législateurs arabes et occidentaux ont offert une certaine protection aux associés par une dérogation qui fixe le délai de prescription des actions judiciaires intentées par les tiers a cinq ans.

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