Évaluation De La Qualité Physico–chimique Des Rejets Anthropiques (urbains, Agricoles Et Industriels) Au Golfe D’annaba

Résumé: Située à l’Est du littoral algérien, la ville d’Annaba est une baie ouverte à vocation industrielle, agricole, urbaine et touristique. De ce fait, elle subit une importante pression anthropique à l’origine de sérieux problèmes environnementaux. Les rejets anthropiques au Golfe d’Annaba sont multiples et très diversifiés. Faute de station d’épuration, ces effluents terrigènes sont déversés dans les oueds, sans traitement préalable, contribuant inéluctablement à la dégradation de la qualité des ressources hydriques superficielles et souterraines. Ce flux terrigène est essentiellement véhiculé vers la mer par les oueds Bouhamra et la Seybouse ou déversé directement dans le littoral via les rejets liquides d’Asmidal (Fertial) et ceux des stations de relevage. Un suivi bimensuel, durant deux ans (2002–2004), de la qualité physico–chimiques et biochimique des eaux des principaux oueds (Bouhamra et la Seybouse) et des effluents liquides du complexe d’Asmidal, et un suivi saisonnier des micropolluants organiques et minéraux, durant l’année 2009–2010, nous ont permis de mettre en relief l’état de dégradation avancé de la qualité des eaux et des sédiments. Les eaux des oueds Bouhamra et la Seybouse sont contaminées par les sels nutritifs, principalement l’ammonium et les phosphates, à l’origine de l’eutrophisation de ces hydrosystèmes. En outre, une pollution des eaux et des sédiments par les micropolluants organiques (insecticides organochlorés et organophosphorés, herbicides, fongicides, etc.) et les éléments traces métalliques (Al, As, Pb, Zn, Cu, Cd, Cr, Ni, Ba, etc.) a été mise en évidence. Les déjections liquides du complexe d’Asmidal sont contaminés par les nutriments, les micropolluants organique (multi résidus de pesticides) et minéraux (Cd, Cu, Ni, Pb et Zn) et sont responsables de la pollution chimique du proche littoral. En sus, de la pollution chimique, causée par les rejets d’Asmidal, les eaux littorales subissent une pollution thermique, qui peut être préjudiciable aux organismes aquatiques.

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