Le Pied Bot Varus Equin Observé À L'e.h.s De Canastel: Résultats Comparatifs Entre La Méthode Fonctionnelle Et La Méthode De Ponseti

Résumé: Le traitement du pied bot varus équin congénital idiopathique (PBVECI) suscite des controverses ; la correction chirurgicale étant à l’origine de nombreuses complications à moyen et long terme, il ya un regain d’intérêt pour la prise en charge « non chirurgicale » . A l’E.H.S. Pédiatrique de Canastel deux approches thérapeutiques conservatrices sont adoptées pour le traitement initial du PBVECI : le traitement fonctionnel et le traitement par plâtres successifs selon la méthode de Ponseti.le but de notre travail est de comparer les résultats morphologiques, radiologiques et surtout fonctionnels du traitement du PBVECI par la méthode de Ponseti aux résultats du traitement par méthode fonctionnelle. Matériel et méthodes : Etude prospective comparative des résultats des deux traitements conservateurs du PBVECI sur trois ans de juillet 2008 à Juillet 2011 au service de Médecine Physique et Réadaptation de l’E.H.S. Canastel. Cette étude a porté sur 65 nourrissons porteurs de 100 PBVECI, divisés en deux groupes ; le premiercomposé de 34 nourissons (52 pieds) traités par la méthode fonctionnelle et le deuxième composé de 31 nourissons (48 pieds) traités par la méthode de Ponseti. La comparaison a porté sur les résultats à 3 mois, à l’âge de la marche voire à deux ans pour certains cas. Résultats : Notre étude comparative retrouve des différences significatives entre les résultats des deux traitements : A trois mois la correction initiale est retrouvée dans 97% des cas traités par la méthode de Ponseti contre 69,2% des cas du groupe de la méthode fonctionnelle. A l’âge de marche, l’évaluation par le score de Ghanem et Seringe modifié ne retrouve pas de différences significatives globalement sauf pour les pieds courts et trapus et les pieds très sévères ou la méthode de Ponseti donne meilleurs résutats. Le traitment par la méthode de Ponseti permet de récupérer une flexion dorsale à 30° dans 58,33% des cas contre 48,07% des cas dans la méthode fonctionnelle. Le défaut résiduel le plus rencontré est le métatarsus adductus retrouvé dans 89,58% des cas dans le groupe Ponseti contre 63,46% des cas dans le groupe fonctionnel. A deux ans, on retrouve 71,43% d’excellent et bon résultats dans le groupe Ponseti contre 65,38% dans le groupe fonctionnel. Conclusion : Notre étude confirme que la majorité des PBVECI peuvent être corrigés de façon conservatrice quelle que soit la méthode utilisée. Cependant pour les pieds courts et trapus et les pieds très sévères, la méthode de Ponsti donne de meilleurs résultats par rapport à la méthode fonctionnelle.

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